Quelques pièces de mon répertoire

Voici quelques poèmes de ma main maladroite :

Mort Justicière :

Le ciel est saigné à blanc pas l’astre solaire
Ce dernier s’endort loin à l’horizon
Mon instinct de tueur se lève en même temps que l’obscurité,
Et vous voyez passer mon ombre devant la lune.
Me croyant nuage noir vous glissez dans un sommeil calme.
Vous dormez alors que mes yeux mortels se posent sur vous
Et c’est sans remord que d’un coup de haine je vous assassine.
La lame du regret vous étouffe et privé d’air vos poumons se consument.
Alarmés, vous voulez crier mais tout ce qui franchit vos lèvre
C’est le cri du silence, le chant de la nuit.
De votre âme je me suis rassasiée et je quitte sans un regard la chambre funéraire.
Tout le monde me mérite, je suis la Mort justicière.


Funérailles nocturnes :

La nuit dresse ses murs d’ombres,
Et je péris à chercher la porte
Ses barrières de feu s’élèvent autour de moi
Et sans pitié se referment sur mon âme.

Le sang coulant des pores de ma vie
Recouvre mon corps agonisant
Par mis les pleurs de cette planète effrayée
Mes os de pierre se figent à jamais.

L’Enfer s’ouvre devant mes yeux,
Me brûle, me tue, me torture l’Esprit,
Ô mon maître, sauve ton fidèle,
De la peur qui pourris ses entrailles

Reine de la nuit :

Reine de la nuit
Œil de l’enfer
Les yeux levés vers toi
Je laisse ta froideur me pénétrer
Ta force coule en moi
Et je sens une douce haine lacérer mon esprit
Montent en moi des instincts infernaux,
Déjà la soif de sang m’assiège

Je suis la tueuse lunaire
Qui t’enlace et t’embrasse
Sens ma chaleur trompeuse t’enivrer
Car bientôt c’est de ton sang que je vivrai
Laisse-moi te posséder
Car je suis la tueuse lunaire
Te voilà sombrement détruit

Ô ma Reine nocturne
Gloire à toi…


Folie :

Sans cesse s’élèvent dans mon esprit,
D’innombrables et d’horribles cris.
Ma tête tend à me rendre folle,
En elle des démons cabriolent.

Il ne me fut pas donné
D’avoir l’esprit en santé
Et sans cesse je pleure
Et sans cesse j’ai peur

À l’aube de ma constante folie
Sans m’arrêter, j’écris.
J’écris pour me comprendre,
L’aliénation peut attendre.

Ma folie est mon inspiration
Mes mots sont une expiration
Ce poème m’est une respiration
Cette fin reste une suffocation …



Ces poèmes, et plusieurs autres sont disponibles ici

C'est bien ces textes, mais je suis peu sensible à la poésie.
J'ai beau essayer, mais mon cerveau téflon ne veut pas assimiller la chose...
Je ne serais pas du genre à dévorer des grands recueilles de poésie, mon estomac aurait de la difficulté à digérer !

c peut-être lécole qui t'as traumatisé avec ça! :p moi j'aime bien ... peut-être que si tu lis du Baudelaire t'aimerais ... ces thèmes parlent des femmes, des lesbiennes, de satan, du vin ... pis des goélands!

NE PAS OUBLIER LES GOÉLANDS !!!

Nah, sérieusement j'ai l'intention d'acheter Les fleurs du Mal un jour. Faudrais juste que j'arrete de repousser la date d'achat

LEYALA RULES !!!!!

Même si je n'aime pas la poésie plus qu'il ne le faut (je lui préfère de loin le roman), je ne suis quand même pas inculte en la matière. J'me suis quand même tapé trois cours obligatoires de litthérature au CÉGEP.
Je sais, aussi, apprécier Rimbeau et Nélligan, deux poètes que je respecte et aime beaucoup. Beaudelaire aussi mérite mon attention,
mais seulement, le vers n'est pas ma forme de communication privilégié.
Tant qu'à ça, je préfère de loin les romans de style poétique-phylosophique du genre de Hubert Aquin (le meilleur écrivain québécois, selon mon avis, lisez-le je vous le recommande fortement même si c'est parfois dificile à lire), Sartre, ou bien Nietzsche qui abordent sensiblement les mêmes thèmes que l'on retrouve en poésie, mais différemment.

Bref, c'est mon goût à moi.
Je n'en dénigre pas le vers poétique pour autant.
C'est juste que ça ne me rejoint pas.

oue, bah tout le monde a des gouts différents ... j'aime à peu près tous les genres littéraires ... sauf ptet les romans arlequins pis jdois dire que les trucs philosophiques ou politique jaime bien lire ça ... par exemple jai lu dernièrement 1984 qui est très bon et je compte lire le meilleur des monde bientôt ...

pour ce qui est de Hubert Aquin, j'essayerai de m'en procurer, merci du conseil!

non! pas des goélands bâtard! des Albatros!!!!!!

Personnellement j'ai beaucoup plus un faible pour les écritures d'un adepte de Beaudelaire, Nelligan.

exemple:

LE SUICIDE D'ANGEL VALDOR

-I-

Le vieil Angel Valdor épousait dans la nef,
En Avril, sa promise aux yeux noirs, au blond chef.

Le soleil harcelait de flèches empourprées
Le vitrail, ce miroir des Anges aux Vesprées

Et, partout, l'on disait en les voyant ainsi
S'en aller triomphants, qu'ils vivraient sans souci,

Que leur maison serait comme un temple au dimanche
L'amour officiant dans sa chasuble blanche.

le sonneur, en Avril, épousait dans la nef
Sa jeune fiancée aux yeux noirs, au blond chef.

-II-

Il eut pendant longtemps le coeur libre et joyeux
Et les roses d'hymen printanisaient ses yeux.

Il vécut des baisers trop menteurs d'une femme
Jusqu'aux jours où son coeur se prit de doute infâme.

Il demandait au ciel plus d'un gars à l'oeil brun
Qui le remplacerait quand il serait défunt,

Et ferait bourdonner du haut de leurs tours grandes
Les cloches qu'il sonnait comme nul dans les landes.

Il eut quand vint le Mai le coeur libre et joyeux
Et les roses d'hymen printanisaient ses yeux.

-III-

Mais en Juin, le sonneur devint sombre soudain;
Au soir il s'en allait souvent dans son jardin,

Pensif, se promenant plein de peine et de doute...
On eût dit son convoi d'amour longeant la route.

Il confiait à l'astre un peu de tout son mal
Plus noir que l'envol noir du corbeau vespéral.

Les soucis, la douleur terrasseraient son courage,
Il se sentait gonfler de sourde et lente rage.

En Juin ce fut pourquoi, comme cela soudain,
Il descendait au soir tout seul dans son jardin.

-IV-

Le sonneur en Octobre eut son amour fané
Et s'en alla l'oeil fou comme un halluciné.

Son épouse adultère ah! la folle hirondelle!
Avait fui jà son âtre, au serment infidèle,

Encerceuillant l'amour du vieil Angel Valdor
Qui marchait dans la vie avec un grand coeur mort,

Lui laissant la maison silencieuse et vide
Pour les bouges lointains de la ville livide.

À l'Octobre funèbre il eut l'amour fané
Et les macabres pas d'un pauvre halluciné.

-V-

Après avoir sonné l'Angélus quelque soir,
Valdor prit l'escalier qui mène au clocher noir.

Du bruit de ses sabots l'écho se fit des râles
Rauques parmi les tours sous les étoiles pâles.

La basilique avait senti frémir ses flancs
Et ses vitraux étaient comme des yeux sanglants,

Et les portes grinçant sur leurs gonds de ferrailles
Avaient comem un soupçon du glas des funérailles.

Il sonna trois accords brusquement par ce soir
Où le sonneur monta dans l'affreux clocher noir.

-VI-

Et Novembre est tombé dans les affligements!...
Voici le roman noir que je pleure aux amants...

L'archevêque au matin montant aux tours maudites
Y resta longuement, les forces interdites,

Devant le corps pendant au câble du beffroi,
Devant le corps crispé du pauvre sonneur froid.

Le prêtre prononça des oraisons étranges
Pour cette âme enroulée aux doigts des Mauvais Anges,

Pour le sonneur et pour l'épouse au coeur de fer
Dont Valdor dit le glas aux cloches de l'Enfer!

c vrai ... albatros ... dsl ... ^^

lol