Vers un ordre occulte au diabolique dessein,
D’un simple souhait à un fervent désir,
Par-delà les forêts fuligineuses du malsain,
J’ai vagabondé en rêve comme un satyre…
Vers cet ordre nouveau qui altère les esprits,
D’une simple médisance à une méfiance justifiée,
Par-delà les mers hivernales des incompris,
J’ai fendu les vents comme un harfang tourmenté…
J’y ai vu dans les glaces le reflet d’un monde périclitant;
Le véritable flanc de l’horreur humaine démasquée.
J’ai saisis l’avis que seul un homme sans foi peut convoiter
Vers un chemin encore plus sombre et plus terrifiant
C’est là que j’ai renié toute forme de mystification
Toute religion, toute croyance, tout endoctrinement
En laissant mourir tout ce qui est futile et sans raison
C’est ici où j’ai trouvé le sens de tous mes tourments
Quand la seule certitude d’un être est lui-même,
Son destin devient le sien et non celui de forces suprêmes
Ce qu’il peut accomplir est le fruit de sa propre expertise
Et ce qu’il est devient le résultat de sa seule emprise
L’apostasie de mes croyances dans l’hérésie
Encore aujourd’hui, encore après tant d’années
Je me rappelle de cette époque où j’ai choisi
De vivre dans l’inversion, comme un modèle profané
Et je n’ai guère de regret, encore sans foi je suis resté…
Mon seul dieu est moi-même, ma seule foi est ma vie…
…et la certitude de ma mort!